La maison de Sofja

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Avant d'aller au cadastre afin de décider de son achat final, la jeune Dame de Vicq sur Breuilh avait fait le tour des maisons libres.
Lorsqu'elle arriva devant la parcelle non loin de la maison de son seigneur, la jeune dame fît défaillir.
Qu'elle beauté, elle était magnifique, c'était cette maison qu'elle voulait.
On pouvait le dire, c'était son cout de cœur de la journée.
Elle remonta ses jupons et se dirigea au cadastre avant qu'une autre personne lui prenne.

Plus tard dans la journée, après avoir signer et débourser la somme, la jeune mairesse se rendit chez elle.
Oui c'était chez elle maintenant !

Au bout de cinq minutes, la Dame osa enfin entrer dans sa nouvelle demeure.
Sofja commença la visite des lieux.
La maison était de petite taille mais largement suffisant pour l'utilité qu'elle en aurait.
Le jardins était plus spacieux, de grands arbres entouraient la maison tandis qu'un petit bruit d'eau retentit à ses oreilles.
A sa plus grande surprise, derrière la chaumière un petit court d'eau lui faisait face.
La jeune fille s'avança, s'assit sur une pierre et regarda les poissons.
Puis son regarde se fixa sur la maison, le sourire aux lèvres.

Te voilà chez toi ma grande.
Il est temps que tu l'emménage maintenant.

La maison de Sofja Chaumieresljt8

Elle n'osa pas le croire.....
En plus d'avoir ce lopin de terre, son homme n'était qu'a quelques mètres d'elle.
Et si il venait lui rendre visite ? Dans quel état il verrait la maison.
La jeune fille releva les manches de sa chemisette et rentra.

Au ménage !

Quel tintamarre que voilà !!!

Bosk faillit en tomber de son hamac pendant sa sieste.
Se retablissant difficilement, les paupieres collées par le sommeil, il jeta un oeil, derechef par sa fenetre.
Et voilà donc la cause de tout ce bruit.
Un petit bout de femme en train de faire le grand menage de printemps, ou d'automne dans la maison d'à coté.

"Oh, oh, c'est ma Sofja adorée qui prend ses aises en sa nouvelle demeure. Soyons donc intelligent, attendons un peu avant d'aller la voir. Manquerait plus qu'elle me requisitionne pour passer le balai, astiquer les cuivres ou faire toute autre tache aussi fort interessante. D'autant que je dois prendre l'annonce de commerce en courant de soirée."

"Bon, alors, pas d'affolement, je finis ma sieste, et j'irai voir, ou plutot embrasser ma voisine, quand j'aurai l'impression que la tornade est passée".
Penser à emporter à manger et à boire, je ne suis pas sur qu'elle ait le temps de se mettre aux fourneaux"

"Il y a quelqu'un ??? Vite c'est chaud !!!

Bosk portait une grosse marmite qui sentait delicieusement bon. mais c'etait lourd et tres chaud, de quoi danser la gigue si la porte ne s'ouvrait pas bientot. Ou faire tomber de ses poches les deux bouteilles qui devaient normalement accompagner son plat du soir.

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

La jeune fille venait de passer le balai dans la pièce principale de la maison.
C'était une grande pièce qui comprenait le feu et la crémaillère de fer, la lampe pour l' hiver, la poêle, le landier, le pot et la louche pour le potage, le gril et le croc pour retirer la viande du pot.
Quelques tranches de bacon pend sous le manteau de la cheminée à portée du saloir, des écuelles et des baquets ainsi que les cuvettes.

On retrouve près du feu la cuve à baigner, un banc et une table à manger ainsi que le chaalit à gésir et la maie à pétrir.
A portée de main, la buire pour l'eau était posée sur la table ainsi qu'un petit bouquet de fleur cueillies la journée même.

Deux portes étaient visibles, une pour la chambre et l'autre pour les latrines.
C'était un petit luxe que la jeune fille souhaitait vivement pour son confort.

Sofja était en train de donner un coup sur les meubles afin d'enlever la poussière qui c'était accumulée lorsqu'elle entendit crier à la porte.
Elle se dêpecha d'ouvrir la porte et aperçut un Bosk dansait.
La jeune Dame le laissa rentrer en rigolant.

Vite, allez poser ça sur le feu ou vous allez finir par vous bruler.
Vous êtes fou mon ami.

Bosk se precipita tout feu tout flamme, vers la cheminée pour y poser rapidement sa marmite qui n'avait guere refroidie depuis sa maison.
Ce n'est qu'après, qu'il se retourna, scrutant la maison de sa voisine de fond en comble.
"Charmante demeure que voilà, petite mais bien agencée. Rien n'y manque à priori sauf la bonne odeur de cuisine que je vous apporte.
J'espere que vous n'avez pas deja mangé, ce serait bien triste que d'etre seul à deguster ce plat delicieux que j'ammène."
"Par quoi commence t on ? Vous avez quelques amuse-bouches pour accompagner ces bouteilles qui m'encombrent un peu , ou on peut attaquer de suite ma marmite ?

Bosk posa deux gros litrons qui devaient à peine suffire pour un soir.

"Je vous laisse préparer ce qu'il faut d'assiettes et couverts, car je ne suis pas chez moi, et je ne sais pas (encore) où vous rangez tout ca "

"Et dites moi donc, ma Belle, comment ce sont passés ces quelques jours à ce nouveau poste de maire ? Ne me cachez rien."
"Venez pres de moi, la marmite est si chaude, qu'on a bien le temps de discuter un peu"

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Le jeune Dame ferma rapidement la porte, l'hiver était non loin et les nuits plus fraiches.
Le Sieur Bosk se précipita vers le feux pour y déposer son chaudron.
Pendant ce temps, Sofja s'assit sur une chaise et écouta son homme parlait comme à son habitude.

Non je n'ai pas mangé, je suis rentrée il y quelques heures et je n'ai eu que le temps d'emménager et de nettoyer la maison.
Mais je vois que vous vous en êtes douté puisque vous n'arrivez pas les mains vides.
C'est très gentil.

Sofja se leva et attrapa écuelles, couteau, cuiller et hanap, qu'elle posa sur la table.

A grignotter ?
Heuuu j'ai un peu de bacon, du pain, du pâté si vous voulez.
Ca vous va ?

Va pour un peu de cochonnailles, j'ai un appetit de loup.
Il dit cela en fixant Sofja. Ne sachant ce qu'elle comprit dans ses paroles.

Il prit une chaise, et bien installé, deboucha une bouteille et servit deux verres. "Alors cette Mairie, ca vous plait ?"

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Faisons comme ça alors.

La jeune fille se leva, prit divers mets qu'elle posa sur une planche à bois.
C'était la première fois qu'elle recevait et se demandait si elle faisait correctement.
Elle prit le pain également puis s'assit à la table.

Merci, à la notre Messire.

Sofja leva son verre pour trinquer.
Tout en dégustant, la jeune Dame raconta la mairie.

J'ai été bien prise la première semaine comme vous avez pu vous en apercevoir.
Mais maintenant, je commence à me sentir comme chez moi.
J'ai contacté les maires du Limousin ainsi que le CAC.
Nous passons régulièrement des contrats pour nous aider lorsqu'il nous manque des produits.

Mise à part ce coté là, il faut aussi gérer le marché.
Et ce n'est pas le plus facile dans l'histoire.
Les villageois pensent plus a faire profit ce qui pose problème dans certaines filières ou les prix explosent.

Enfin heureusement que j'ai certains conseillers très efficaces et motivés.

Sofja avait fini de grignoter si elle voulait pouvoir gouter au bon plat de son tendre voisin.

Je vois bien que c'est un poste prenant, c'est bien pour cela que je passais par le plus pur des hasards, remplir votre estomac, vous qui n'avez pas beaucoup de temps pour faire la cuisine. Et de plus, avec votre journée passée à nettoyer cette maison que j'ai toujours connu innocupée.
Vous devriez faire venir du personnel ?

Bosk se dit aussitot que c'etait une mauvaise idée, qu'il ne pourrait pas venir discretement dans ces conditions "saluer" sa tres chère voisine, si elle avait un duegne sur le dos.

Je vois que vous vous réservez pour ma marmitte !!! Oh, vous savez, c'est un simple pot au feu avec de bons legumes et une viande tres tendre.
Comment le mangez vous, huile, vinaigre, poivre sel, moutarde ?

Bosk faisait deja de la place sur la table pour y poser bientot un grand plat. "Dites moi, avez vous des nouvelles de votre mère ?"

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Du personnel ?
Ohhh non, j'en ai déjà au domaine de Vicq sur Breuilh et c'est assez pénible à gérer.
Au moins ici je peux respirer puis c'est assez petit ici, je ne me vois pas avec une domestique.
Puis j'ai déjà un cuisinier.

Sofja se mit à sourire.

Ca sent très bon votre pot au feu, je vais le gouter le plus naturellement possible, avec un peu de sel, du poivre et un peu de beurre.

Sofja laissa le Sieur Bosk débarrasser la table.

Aux dernières nouvelles, ils étaient encore sur la route mais ils devraient bientôt arriver à Dax.
Pour l'instant tous ce passe bien.
Elles ont rejoint le mari de sa cousine ainsi qu'un ami Hospitalier en cours de route.
J'en ai profité pour lui laisser ma nouvelle adresse comme ça ses courriers arriveront plus facilement à moi.

Les assiettes étaient maintenant remplient de ce pot au feu bien fumant.
Les voisins allaient être bien jaloux.

On parle de moi mais vous...
Qu'avait vous fait pendant cette folle semaine ?

Tout en versant un peu d'huile et de vinaigre sur ses legumes, Bosk répondit donc à Sofja.

Vous savez, mes semaines sont fort tranquilles, je n'ai pas votre poste, ni vos obligations. Je me contente de peu. Je n'ai besoin que de pain à présent, j'ai un cours à donner tous les 15 jours, plus parfois un emploi pour le bailli selon la meme périodicité. Je vis de mes champs chichement.
J'ai pris un seul emploi à la mairie depuis mars ou avril, le votre recemmen,t un soir pour etre sur que vous aillez quelqu'un ce jour là, moi meme n'ayant trouvé personne pour mon propre emploi tardif.

Il m'arrive de me divertir en participant à quelques jeux, guere plus. Heureusement que je vous ai pour remplir ma tete...et mon coeur.

Il n'oublia pas de verifier que les verres etaient bien pleins.
Ayant fini le sien, pour s'en reservir un autre, Bosk ajouta.

Il n'y a rien de folichon à etudier, un point ou deux par jour quand on travaille tout seul, à 5 ecus...faites le calcul, cela met du temps pour etudier un seul domaine. J'ai mis un an avant de pouvoir etudier, deja une autre année pour apprendre 5 matieres, il m'en reste une en tant que fonctionnaire... ensuite... j'essaierai de suivre les cours militaires, et finir celui de langues.

Il y a des journées bien longues, et ces jours qui baissent affectent le moral quand la solitude est présente.
Bosk redressa la tete de son assiette, se servit une grosse cuiller de moutarde, s'arreta :
"Mais depuis que je vous ai, je vois la vie differemment, d'une autre couleur...J'espere vous voir un peu plus souvent, meme si je comprends bien que ce n'est guere facile pour vous. En tout cas, ne culpabilisez pas."

"J'espere que nous pourrons faire de belles promenades bientot"

"Avez vous besoin de quelque chose, d'un coup de main, pour votre maison ?"

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Un petit bout de légume, un petit bout de viande tout ça accompagné d'une fine tranche de beurre et direction la bouche.
Quel petit délice... elle ne pouvait espérer mieux pour remplir son ventre.

Ca doit être aussi bien de ne pas faire grand chose, vous profitez du temps après avoir surement passer plusieurs années travailler, voyager, vous chercher.
Mais je suis surprise de savoir que vous ne passez qu'un jour sur quinze à enseigner, je pensais que c'était plus.
Vous enseignez quoi en ce moment ?

Une petite gorgée par ci par là, la jeune Dame ajouta en souriant.

C'est ce que mère m'a raconté également.
Pendant de longues années, elle a préféré profiter de ses champs et ce n'est que récemment qu'elle c'est mise à la médecine.
Mais c'est vrai que c'est long.
Je ne sais pas si je m'y mettrai un jour, aucune voie ne m'intéresse pour l'instant.

La chaleur ambiante c'était installé avec ce plat bien fumant, Sofja laissa son châle tombait de ses épaules et continua à déguster la composition de son assiette.

C'est vrai que cette première semaine fut très énergique et que je n'ai pu être en votre compagnie comme je l'aurais souhaité.
Mais c'est comme ça, je ne souhaiterai pas que vous vous privez pour moi donc j'en fais autant de mon côté.

La Dame de Vicq sur Breuilh lui fit un sourire et lui posa sa main sur la sienne.

Maintenant que je me sens plus à l'aise, je vous promets que nous auront mille occasions de se voir.

L'assiette était maintenant vide, bien repue, Sofja posa ses couverts.

C'est vrai que j'aurai besoin d'aide pour quelques travaux.
J'ai une barrière à construire sachant que j'aurais prochainement quelques cochons non loin.
Il va falloir que je m'équipe, peut être une petite maison pour eux.
Enfin faut que je me renseigne sur ce qu'ils ont besoin avant.

Ah , des cochons, jolis animaux que voilà!!!
J'en ai elevé à une epoque, au tout depart, quand je suis passé boucher.
Puis ensuite, j'ai préféré des vaches, car elles grossissent sans leur donner de maïs , et en plus elles donnent du lait.
Et pour frequenter les tavernes ou rencontrer du monde, avoir l'odeur des porcs n'aide guere.
J'aimais bien mes betes à cornes, parfois je me demande si je ne vais pas en racheter quelques unes à la place de mes maïs. D'autant que j'adore les laitages, la creme et le beurre. Fifié gourmand je reste.

Repoussant son assiette, la mine rougie par la chaleur du plat, Bosk rajouta:
Bon ! Maintenant que j'ai le ventre rempli, je peux pleinement me consacrer à vous. Que votre peau est douce, cela m'emerveille à chaque fois. Laissez donc votre main sur la mienne encore un instant.

Vous savez depuis que la guerre en Bretagne est finie, beaucoup de gens valeureux, professeurs en puissance, sont revenus donc ca libere du temps. D'autant qu'avec le prestige du comté le bailli ne m'appelle guere non plus. Tant mieux pour vous, je saurai donc etre plus present. Vous faire profiter de ma présence charmante, de ma conversation ennivrante.

Bosk finissant ces mots, approcha les mains de Sofja de son visage, les effleura de sa joue avant de les embrasser delicatement.
Vous me manquiez, je l'avoue. La douceur de vos lèvres, la splendeur de votre visage, vos yeux etourdissants, votre coeur au bord du ...décolleté.
En disant cela, il venait de s'apercevoir que Sofja avait posé son châle devoilant le haut de son buste, et quelques arguments fort chaleureux. Il balbultia, tentant de reprendre ses esprits.

Oui, oui, que disiez vous ? une barriere rose pour vos cochons de bois.

Les yeux rivés sur ...(plus haut voyons, tiens toi bien se dit il !)

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Elle se mit à sourire devant les bafouillements de son Bosk.
Faut dire que la jeune Dame n'avait pas fait ça innocemment, petite espièglerie féminine surement.
Mais elle pouvait faire plus, Sofja se leva et s'installa sur ses genoux, tel qu’un chat qui recherche douceur.
Elle le regarda droit dans les yeux et l’embrassa tendrement, l’emmenant sur un magnifique nuage.
Voilà qu’ils étaient ensemble devant cette table depuis plus d’une heure et à aucun moment elle n’avait eu un de ses baisers qu’elle affectionnait temps.
La jeune fille passa sa main dans ses cheveux et posa des petits baisers sur le visage.

Je crois, enfin, j'en suis sur, que moi aussi j’étais en manque de ces petits moments.
C’est fou, je le sens en moi mais je n’arrive pas toujours à prendre le temps pour me consacrer à vous.
Je suis vraiment indigne et je comprendrais que cela vous dérange.

Faut dire que les derniers événements provoquaient en elle quelques doutes.
Non pas qu’elle n’avait pas confiance en lui surement que c’était en elle qu’elle n’avait pas confiance…allez savoir.
Mais le retour de cette personne dans cette vie si rose venait tout bouleverser en elle.
Qui était exactement cette personne ? Que voulait-elle ? Qu’allait-il faire ?
Et elle, que deviendrait elle ?
Cela faisait surement partie des bas dans les histoires de cœurs.
Que devait-elle faire ? Pourquoi sa mère n’était pas là pour la conseiller, la réconforter.
Elle le serra fort contre elle, recherchant la protection de ses bras, le regard perdu dans le feu.

Sofja pesait autant qu'une plume. Elle venait de s'assoir sur les genoux de Bosk, apportant avec elle son flot de desserts succulents dont elle avait la recette : Des baisers doux et soyeux qu'elle deposa avec minutie sur le visage de son tendre amour. Il etait aux anges . Ce contact de sa peau et de ses levres fievreuses embrasèrent l'heureux Bosk qui se laissait faire comme un chat qui ronronne. Il respira à son tour les cheveux de sa Belle, caressa son visage, l'inonda de petits baisers, massa ses epaules et son cou, pour qu'elle profite à son tour de ce moment de bien etre devant l'âtre.
Les bûches s'etaient presque consumées, mais il faisait pourtant une chaleur delicieuse entre les deux amoureux, qu'aucun evenement ne pourrait troubler à l'instant.
Bosk tenta bien de rester raisonnable, mais il n'avait pas souvent l'occasion d'etre avec sa Belle, tant chacun devait vacquer à ses propres occupations. Il serra Sofja contre lui, l'embrassa sur son cou dénudé.
Le feu de cheminée semblait se faire discret, tout comme les bougies sur la table, pour laisser aux amoureux, assez d'ombre et de discretion à leurs gestes tendres.
Rester encore quelques heures ensemble, s'endormir tendrement, comme ca. Ils ne demandaient guere plus.

Et la nuit les ecouta puis les couvrit d'un voile profond de sommeil.
Bosk se reveilla le premier, minuit à peine passé. Sofja dormait toujours la tete posée sur son torse. La chaise rappelait qu'elle etait faite en bois bien dur, et Bosk ne pouvait que le constater.
Le feu s'etait presque eteint dans la cheminée. Sofja, legerement dénudée à certains endroits, ne sentait pas le froid qui pourtant la gagnait. Bosk la posa sur son lit, la recouvrit d'une couverture, embrassa son front, la regardant dormir quelques minutes.
Il remit une buche ou deux au feu pour que celui tienne jusqu'au matin.
Puis discretement, sans faire le moindre bruit, il quitta la demeure pour retourner chez lui, juste à coté. Personne ne verrait rien.
La pauvre Sofja etait morte de fatigue, et meritait un sommeil reparateur. Il aurait bien l'occasion de la revoir bientot.

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

La douceur, le calme, la chaleur, l'amour tout simplement les avaient envahi et c'est ainsi dans le silence, à l'écoute de leur respiration, de leur cœurs, que le jeune couple s'endormit tel que les buches du feu.
Ce ne fut que le lendemain matin que Sofja ouvrit un œil.
A sa grande surprise, un peu perdue dans le temps, elle était dans son lit, sous sa couette, heureuse et reposée.
Elle chercha des yeux son homme mais il avait disparu.
Sofja était un peu triste de se réveiller seule mais c'était peut être mieux aux yeux des curieux
Il lui restait un peu de temps avant de se rendre à la mairie, elle en profita pour se faire une toilette rapide, changer de robe et prendre la direction de son four à pain.
La veille, la jeune boulangère avait acheté ses premiers sacs de farine et stères de bois, c'était l'occasion de se tester à sa nouvelle fonction.
Après quelques heures de préparation, de cuisson, ses premières miches de pain étaient prêtent.
La Dame de Vicq sur Breuilh attrapa son panier qu'elle recouvra d'un linge propre et déposa son pain.
Elle prit également un pot de confiture d'abricot et se dirigea chez son voison, comme promis.

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Le travail accomplit au sein de la mairie, Sofja grimpa sur sa monture et à pas lents rentra chez elle.
Malgré la fraicheur des nuits de novembre, la jeune Dame prit son temps pour rentrer, savourant le calme alentour.
La plupart des villageois c'étaient réfugiés dans leurs chaumières, les volets clos où une odeur de soupe s'échappa.
Quelques minutes plus tard, elle arriva enfin chez elle.
Sofja laissa sa jument dans la petite grange qu'elle possédait puis s'activa à rentrer chez elle.
Son ventre lui fit comprendre qu'il était temps pour elle se mettre à la cuisine.

Alors que quelques légumes et un morceau de viande bouillaient dans la marmite, une lettre se glissa sous sa porte.
Surprise dans un premier temps puis prise de curiosité, Sofja la récupéra puis regarda par la fênetre.
Elle pouvait apercevoir une silhouette se fondre dans l'obscurité.
La mairesse s'assit sur sa chaise et se balança pendant la lecture.
Un sourire se marqua sur son visage puis laissa place à l'imaginaire.

Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 20/08/2008

Depuis la matinée, la famille Jagellon se préparait pour rendre visite à l'ainée de la famille. Lola avait donné quelques ordres aux cuisinières pour remplir quelques paniers, celle ci savait que sa fille n'avait pas vraiment l'âme de cuisinière ni le temps pour. Pendant que les enfants finissaient leur sieste, la Vicomtesse alla dans son jardin pour cueillir quelques fleurs.
Elle choisit avec précaution chaque fleur en fonction des préférences et des couleurs que sa princesse aimait. Lola se rappela d’instant qu’elles avaient passé toute les deux dans le jardin, il y avait quelques années maintenant. Quand sa fille était introuvable dans la demeure, soit elle était dans le jardin, prêt de la nature à rêvasser soit avec les animaux, à les chouchouter.
Son panier était maintenant remplit, Lola se dirigea vers la cuisine pour le préparer. Pendant ce temps, à l’étage, la nourrice était en train de préparer les jumeaux qui montraient beaucoup de joie à retrouver leur grande sœur. Les petits avaient fêté leur première année il y avait quelques mois déjà et commençaient à donner du fil à retordre à Aicelina.
Le cocher avait préparé le carrosse, il n’attendait plus que la famille. La Vicomtesse retrouva ses enfants et la nourrice dans l’entrée.
C’est ainsi que la famille Jagellon s’installa dans la voiture et que les chevaux se mirent au trot en direction de la maison de Sofja, dans le quartier de Gueules au sud-ouest.

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

La journée était plutôt ensoleillée aujourd'hui et après étude du travail qu'elle avait à faire à la mairie, Sofja jugea qu'elle pouvait s'accorder l'après midi pour une fois.
Puis elle l'avait bien mérité, elle travaillait dur depuis un mois et demi et s'était enfin mise en tête "qu'elle ne pouvait pas satisfaire tous les villageois et qu'il y aurait des râleurs en permanence".
Il ne fallait pas qu'elle culpabilise.
Avant de rentrer chez elle, Sofja fit un saut au marché pour commander du bois, des clous afin de construire une barrière ainsi que diverses graines pour faire son potager.
Elle avait réussi à faire les yeux doux au charpentier pour que ce dernier lui livre à domicile n'ayant de charrette.
Le panier rempli de graine, la jeune dame rentra chez elle.
Sofja ne perdra pas une seconde, elle avait grignoté un morceau de pain avec un bout de saucisson et un verre de vin.
Le ventre plein, un tablier autour de la taille, la damoiselle s'attaqua à son potager.
Dans un premier temps, Sofja choisi un terrain bien plat, plutôt ensoleiller.
Avec quatre planches qu'elle positionna en forme carré, tout en vérifiant l'équerrage en mesurant les diagonales, pour qu'elles soient égales.
Elle vissa les planches entre elles.
Le potager était construit, il ne manquait plus qu'a faire le travail à l'intérieur, soit le désherbage.
Pioche en main, elle retourna la terre, enlevant les cailloux, les mauvaises herbes puis délimita plusieurs carrés en tenant compte de certains légumes ne supportant pas la proximité d'autres légumes ainsi que des rotations à faire chaque année pour éviter de trop amoindrir le sol.
Voilà, il n'y a plus qu'a semer... ail, échalote, oignon, pomme de terre, radis, tomates, laitue, framboises, divers aromates (ciboulette, basilic, thym, laurier, persil, coriandre, romarin).
Une gentille vieille Dame lui donna des conseils afin de bien gérer son potager, Sofja sortie ses notes afin de les suivre à lettre.

Citation :

Octobre : planter ail, laitues, oignons blancs.
Novembre : planter ail, recouvrir persil et salades sous voile.
Décembre : planter ail, échalote, mettre un voile sur persil et salades, fumer le sol, le retourner.
Janvier : planter ail, protéger persil et plants avec des feuilles mortes ou de la paille; mettre des cendres de bois (apporte du potassium)
Février : semer ciboulette, persil; planter échalote, ail, biner plants d'oignons et apporter de l'engrais (purin d'orties)
Mars : semer ciboulette, laitue, romaine, persil, radis, planter ail, échalotes, laitues, pommes de terre germées (fin mars), biner + engrais; la nuit, protéger les plants par du voilage.
Avril : semer ciboulette, laitue, romaine, persil, radis, laitues, pommes de terre germées.
Mai : semer laitue, romaine, persil, radis, laitues, pommes de terre germées, tomates; buter pommes de terre.
Juin : semer laitue, romaine, persil, radis, thym, planter laitues, tomates; buter pommes de terre.
Juillet : planter laitues, arracher ail quand feuilles jaunes.
Août : semer laitue, persil, radis, pincer tomates.
Septembre : semer persil, radis, planter oignons blancs; cueillir toutes les tomates même vertes (muriront dans papier journal), récolter les pommes de terre.

Elle avait un peu de retard mais la vieille dame la rassura, elle avait encore le temps grâce au beau temps qu'ils avaient eu ce mois ci.
Sofja était en train d'arroser lorsqu'elle entendu du bruit dans la rue.
Elle fit un pas en arrière et aperçut une voiture face à l'entrée de la maison.
La jeune fille ne mit pas longtemps à reconnaitre les armes frappées sur le carrosse, c'était celui de sa famille.
Elle jetta le sceau à même le sol, essuya ses mains sur son tablier et courut vers sa mère qui venait de descendre suivit des deux bambins.
Les larmes au yeux, elle courut se jeter dans les bras de sa mère, ça faisait si longtemps.

Mamannnnnnn, comme je suis contente de te voir.

Sofja prit les petits qui tiraient sur sa robe dans ses bras et leur colla des millions de baisers.
Elle était aller les voir régulièrement pendant l'absence de leur mère mais elle les aimait tant.

Bonjour mes petits trésors.

Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 08/11/2008

Un pas devant l'autre, les jumeaux se regardaient tenant chacun une main de la nourrice. Ils avaient l'air bancale mais les petits étaient obstinés à arriver jusqu'à leur sœur sur leur deux jambes.
Aicelina balançait des deux côtés, au fond d'elle, elle pria pour qu'aucun des deux ne tombent.

Jova... Jova...nogarde nous...

Anna était fière d'elle, sa sœurette devait l'être aussi. Tandis qu'Anna s'appliquait, Nikolaï lâcha soudainement la main de sa nourrice et se mit à galoper telle qu'une souris dans les jambes de Sofja.

Ofja, tu mach manquesh.

Anna arriva quelques secondes après son frère, le poussa pour qu'elle ait droit elle aussi à ses baisers. Les sourcils de la petite fille étaient froncés, déçue que son frère n'est pas joué le jeu.

Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 20/08/2008

Lola se mit à rire en voyant tout le cirque que faisait ses enfants pour se faire remarquer auprès de leur soeur. Pendant ce temps, elle récupéra les paniers avec l'aide d'Aicelina. Ce petit monde se dirigèrent dans la maisonnette de Sofja.
La Vicomtesse inspecta l'intérieur. C'était simple, propre et bien meublé. Cela lui faisait penser à c'est chaumière de princesse que l'on voyait dans les histoires pour enfant.
Elle s'installa sur une chaise dans le coin, retira son manteau.

Et bien ma chérie, tu as l'air bien ici. C'est agréable. Cette maison me rappelle la mienne avant que je connaisse ton père. Faut dire qu'elles sont toutes un peu similaire au village. Mais au moins tu es proche de la mairie et des villageois.

Les petits se chamaillaient les genoux de Sofja, voulant être chacun prêt d'elle. Heureusement que ce n'était que des jumeaux qu'elle avait mit au monde.

Nikolaï, Anna, laissez un peu Sofja respirer.

Je t'ai emmené quelques petits mets dont je sais que tu raffoles tant. Les cuisinières en ont passé du temps pour te les concocter.
Ahhh et j'ai aussi emmené un petit bouquet, il sera parfait ici.

Lola montra une petite table prêt de la fenêtre. Elle se leva, attrapa un vase sur la cheminée et le posa.

Bon racontes moi un peu ce que tu as fait depuis mon départ.
La mairie ? Le sieur Boskdeportkar ? ...

La Vicomtesse afficha un petit sourire qui voulait en dire beaucoup suite au nom qu'elle venait d'utiliser.

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Sofja jouait avec les jumeaux pendant que sa mère parlait, bouger dans la maisonnette.
C'était rare que sa mère arrivait à se poser quelques minutes et cela avait toujours amusé la jeune fille, qui était loin d'être pareil.
Elle jeta un œil sur la nourriture, bavant déjà rien qu'a l'odeur puis sur les fleurs qu'elle posa dans un vase.
Elle n'avait pas oublié ce qu'elle aimait, cela la toucha.
Sofja donna les enfants à Aicelina puis s'avança vers sa mère.
Elle l'embrassa pour la remercier et s'assit à ses pieds.
Depuis son plus jeune age, Sofja avait prie cette habitude.
Elle pouvait ainsi regarder sa mère et poser sa tête sur ses jambes.
Comme un réflex naturel, Lola glissait ses doigts dans sa chevelure et elles pouvaient discuter ainsi plusieurs heures.

Je vais te raconter alors.

Sofja lui raconta événements par événements à parler de la mairie, du bonheur qu'elle en tirait mais aussi des mauvais côtés.
Elle parla de la politique du Comté, essayant de comprendre un peu plus, les solutions qu'elle pouvait apporter.
Puis de certains villageois qui n'arrêtaient pas de critiquer mais aussi du soutient qu'elle pouvait avoir.
Après quelques longues minutes Sofja regarda sa mère, elle savait qu'elle attendait impatiemment d'en savoir plus sur sa relation avec le Sieur Bosk, la jeune fille prenait plaisir de la faire mariner le plus longtemps possible.
Si elle voulait garder sa chevelure, il valait mieux qu'elle si lance.
Elle raconta donc...

Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 20/08/2008

Tout avait l'air de bien ce passé à Bourganeuf. Les râleurs faisaient partis de la vie, d'un côté heureusement qu'il y en avait sinon la vie serait bien monotone. Lola rassura sa fille, elle aussi, elle avait connu ça quand elle était mairesse. Puis elle se réjouit de la vie amoureuse de sa fille, il avait l'air d'être correct avec elle et elle raisonnable de son côté. Un jour peut être que cette histoire irait plus loin. Mais pour l'instant, elle avait d'autres chats à fouetter.

Ma chérie, j'ai quelque chose à te demander.
Tu sais que le Roy devrait arriver très prochainement, voir même demain.
Je vais partir l'escorter jusqu'à la mi décembre et à son honneur, un banquet est donné à limoge.
Tu m'accompagnes ?

Avant même de lui laisser le temps de répondre, la Vicomtesse avança d'autres raisons pour qu'elle y aille.

Puis tu es une dame maintenant, il le faut...

Nombre de messages : 166 Date d'inscription : 27/08/2008

Sofja avait entendu parler de ce banquet comme tous les Limousins et elle s'attendait d'un moment à l'autre à ce que sa mère lui propose de se joindre.
Cela ne mit pas longtemps, la fameuse question arriva.
Quelques paroles échangées avec le Sieur Bosk traversèrent sa tête.
Il lui avait demandé si elle s'y rendait puis avait enchainé avec quelques phrases d'homme inquiet voir même légèrement jaloux.
Comme si le Roy allait poser les yeux sur elle, cela avait fait sourire la jeune fille.
Une fois que sa mère s'arrêta de la supplier alors qu'elle n'attendait que ça, Sofja sauta dans les bras de sa mère.

Ohhhh que oui.
Qui n'aurait pas envie d'y aller ? De voir le Roy ?

Sofja colla un baiser sur les joues de sa mère puis la regarda, un petit sourire au coin.

Je parie que tu as tous prévu déjà ?

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